Pas encore la routine
En attendant de recevoir une tarière adéquate, qui nous permettra de faire des trous suffisamment larges pour y glisser la bathysonde, nous cherchons des trous de respiration de phoques. De préférence dans les fractures, là où la glace est plus mince. Comme les chasseurs du village, sauf que nous agrandissons le trou sans attendre que le phoque ne vienne respirer ! Le treuil est ensuite installé pour faire un relevé hydrographique. A quelques kilomètres du village, la profondeur dépasse 500 mètres, vertigineux. Samedi, Jeffrey est revenu avec quatre phoques. Quant à nous, quelques kilo-octets.
Un renard a sectionné l'un des câbles de l'IMB ! J'ai protégé les autres avec un peu de gasoil...
Le glaciomètre à induction électromagnétique (EM31) me donne encore du fil à retordre; mais il devrait bientôt nous permettre de faire des longs relevés d'épaisseur de banquise dans chacun des grands fjords des environs de Grise Fiord.
La technique de prélèvement de plancton, avant d'envoyer les images pour le programme Plancton du monde, n'est pas encore parfaitement au point. Le filet et le tamis gèlent trop vite, et il n'est pas simple d'acheminer suffisamment d'eau jusqu'à Vagabond pour la filtrer "au chaud"... Tout cela rapidement pour que, si possible, le plancton soit encore vivant sous le microscope !
Grâce à nos relevés météo quotidiens et au suivi de la croissance de la banquise, Humfrey Melling nous propose ce graphique qui illustre le caractère spécifique du fjord du Cap Sud, où Vagabond a passé l'hiver 2011-2012.