Chasse au phoque
Hier, Tom m’a proposé de l’accompagner, il a besoin de viande de phoque pour nourrir son attelage de chiens. Eux aussi attendent la banquise avec impatience pour se dégourdir les pattes ! Bien emmitouflés dans nos parkas, nous remontons le fjord Adams Sound à près de 40 nœuds. L’eau est lisse comme un miroir, il neige et nous plissons les yeux pour scruter la surface à la recherche d’un museau qui pointerait son nez pour respirer. Là, Tom en voit un, il arrête net son bateau, coupe les moteurs, et attend que l’animal refasse surface… Dix minutes, le voilà ! Il tire trop haut, le phoque plonge. Nous attendons à nouveau, Tom tire mais le rate encore. Au bout de 4 essais, il rigole en surnommant sa cible « le phoque magique », et il décide d’aller voir vers le fond du fjord. La banquise a commencé à se former, mais à ma grande surprise, sourire aux lèvres, Tom ne ralenti pas : sa barque, lancée à vive allure, vient se frayer un chemin en cassant les 3 ou 4 cm de glace. Spectaculaire ! Ca et là, on aperçoit des trous de respirations fait par quelques phoques, bien visibles sur cette jeune banquise sans neige. Tom m’explique qu’il est plus facile de chasser quand la mer devient épaisse, juste avant de geler, car il n’y a presque plus de houle et que le bateau est alors très stable pour viser.