Peche, chant et cabane

  • Peche experimentale avec Johnny
  • Leonie apprend avec Pasha
  • Dans une cabane de Tasialuit
  • Chez Jaycopie et Ulipeeka

Deux semaines de tournage s'achèvent, les cartes mémoires des cinéastes sont pleines de beaux moments de partage ! Alors nous acceptons volontiers une invitation à passer le week-end dans une petite cabane à 50km au sud de Vagabond.


Plancton

  • Plancton de janvier sous la banquise
  • Samantha observe plancton au microscope
  • Repas de clams
  • Eric et Sammy collectent clams

C'est pendant l'été 2005, sur la côte est du Groenland, que Vagabond et son équipage ont fait plus ample connaissance avec le plancton. Notre mission était de plonger le filet à intervalles réguliers dans la zone de nourrissage des mergules nains d'une grosse colonie de la terre de Liverpool. Cet oiseau, le plus nombreux dans l'arctique, se nourrit principalement d'espèces de plancton qui se développent sous la glace. La santé de ce petit pingouin est donc liée à celle de la banquise. Le mergule nain devient alors un indicateur de l'évolution du climat. Depuis, les rendez-vous avec le plancton n'ont pas manqué, pour notre plus grand plaisir. Chaque observation engendre des découvertes !

En décembre 2012, l'Observatoire du Plancton nous a confié un petit filet à plancton, tandis qu'Océanopolis, nous fournissait un microscope. De retour chez nous, à bord de Vagabond, pris par la banquise, nous avons commencé à envoyer régulièrement des photos du plancton vivant sous la glace, en hiver, dans l'Arctique canadien. Le plus compliqué étant de faire un trou assez grand pour y glisser le filet, c'est un bon prétexte pour accompagner nos amis chasseurs inuits qui attrapent des phoques avec des filets installés sous la banquise, et profiter de trous déjà existants. Au retour de ces sorties, à l'aide de notre petit microscope, les chasseurs sont médusés de découvrir une telle variété de créatures dans leur jardin !

Dans le cadre du projet GreenEdge (2014-2016), nous collaborons à une grande étude du bloom phytoplanctonique printanier, à Qikiqtarjuaq (Nunavut, Canada). Des dizaines de chercheurs, toutes sortes d'instruments très sophistiqués, et même le brise glace Amundsen sont mobilisés pour analyser le phénomène : la floraison de l'océan au printemps ! A l'origine d'une chaîne alimentaire majeure, le phytoplancton intéresse donc les inuits autant que les ours, les baleines ou les oiseaux de mer. Green Edge offre une opportunité inédite de collaboration avec les Inuits, qui partagent volontiers leur savoir, et qui sont curieux des découvertes des scientifiques.

Le plancton nourrit aussi les clams (palourdes). Qikiqtarjuaq est probablement la seule communauté du Nunavut qui pratique la plongée pour la récolte de clams. Les prélèvements bi-mensuels de bivalves, en plongée sous la banquise, pour les scientifiques de Green Edge, sont pour nous l'occasion de partager des moments joyeux avec nos amis plongeurs inuits, entre science, collecte de nourriture et loisir. L'alimentation et même la culture inuites sont étroitement liées à la santé du plancton, et donc à l'évolution du climat.


Atelier d'aquarelle

  • Outil pour assouplir kamiks
  • Atelier aquarelle anime par France

Cette semaine j'ai commencé mon atelier de cartographie poétique, le proposant dans un premier temps au comité des jeunes. C'est dans le tout nouveau centre des visiteurs qu'avec trois jeunes filles nous avons évoqué des souvenirs liés à leur belle région, arpentée en bateau ou en traîneau, puis nous en avons tracé les contours géographiques avant de lier le tout à l'aquarelle. Trois soirées bien agréables à partager ce que j'aime créer.

S'il y a des choses magiques dans l'Arctique, cela va jusqu'aux kamiks : les grands froids revenus, je fus bien déçue de constater que ma paire de kamiks réalisée avec tant d'énergie l'an dernier ne supportait pas l'isolation supplémentaire d'une paire de chaussons intérieurs en peau de phoque. Raygeelee m’invita alors à venir les étirer ! Sur le strecher, un peu d'eau et d'huile de coude suffisent à faire changer de pointure la botte magique ! Elle est l'une des dernières a n'avoir porté que des kamiks de toute sa vie, ses pieds ne connaissent que le cuir et la peau de phoque. Elle nous en montre un échantillon : celles d'été, celles d'hiver, celles d'intérieur, des plus étanches aux plus décorées, toutes fabriquées avec passion et patience.

Léonie a bien hâte de février et le soleil a bien hâte aussi de se lever!