Patience, patience!
Voilà bien la zen attitude à adopter dans ce coin du monde blanc. Ici, la nature a le monopole absolu sur les éléments. Que ce soit en pleine hiver en motoneige ou au beau milieu de l'été à bord d'un voilier, les départs de Longyearbyen sont (presque) toujours respectés, rarement sont les arrivées. Albarquel a du faire demi tour au cap sud du Spitzberg et se protéger des vents malmenants à Hornsund. Après plusieurs jours, le ketch est finalement sur le re-départ. Comme une bonne partie des glaces du Storfjord s'est disloquée, il leur faudra donc se jouer de leur dérive capricieuse. Quant à moi j'attends et savoure le retour des ours blancs dans la baie. C'est un peu ma télévision locale. Retransmission « live ». Leur réapparition annoncerait-elle une débâcle imminente ? +1.4°C les mirettes dans les jumelles (Sébastien Barrault)