Upernavik

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Escale technique pour Vagabond, qui garde quelques cicatrices de sa longue lutte dans les glaces de la baie de Melville. Les scientifiques et les cinéastes sont repartis hier pour la France, avec moins de données et d'images que prévu; les jeunes morses et leurs mères conservent une part du mystère sur leur mode de communication. La mélodie du rut des phoques barbus fût plus facile à enregistrer, ainsi que le chant des narvals. Nouvelles photos.

En arrivant à Upernavik, le 12 juillet, nous croisons le bateau de la Reine du Danemark, déjà rencontrée il y a un an aux Féroé. Très attendue dans le village, elle devait arriver par avion, qui doit faire demi-tour à cause de la brume. Son bateau, ainsi que personnalités et journalistes, repartent donc sans elle !

Hier dans le village, nous faisons connaissance avec trois collègues biologistes de l'équipe mergules nains, avec qui nous avons collaboré en 2005 et 2010 sur la côte Est du Groenland. Ils s'apprêtent à passer quinze jours sur une petite île pour étudier les guillemots et mouettes tridactyles.

Des nouvelles de Piem : il a quitté l'Islande ce matin pour le passage du Nord-Ouest à bord d'Eshamy, le voilier de Jeffrey que nous avions rencontré à Mourmansk il y a tout juste deux ans. Il tentait alors le passage du Nord-Est sans autorisation, mais avait fini par rebrousser chemin en raison des glaces et de la brume.

La voix est libre pour nous vers le nord désormais, jusqu'à Qaanaaq (Thulé). Les glaces n'ont pas résisté au coup de vent des 9 et 10 juillet, comme le montrent bien, entre autres, les images radar transmises par l'équipe de Brest de CLS (collaboration dans le cadre du programme SIDARUS). Notre escale à Upernavik sera la plus courte possible, nous avons hâte de découvrir l'autre côté de la baie de Melville, et peut-être, d'observer quelques morses !