Essais divers pour manips scientifiques
Tous les trois jours, j'emporte la bathysonde au milieu du fjord pour mesurer la température et la salinité de l'eau, en fonction de la profondeur. En chemin, le glaciomètre enregistre l'épaisseur de la banquise, à l'aller comme au retour. Les températures ont nettement baissé ces derniers jours, et les diverses batteries ne tenaient plus jusqu'à mon retour au bateau. Alors j'ai connecté le glaciomètre, le petit ordinateur et le GPS à une grosse batterie 12 volts (similaire à une batterie de voiture). Et pour pouvoir descendre la bathysonde jusqu'au fond, ce qui n'était pas possible avec la plus longue corde disponible, j'ai installé le treuil, et ses 600 mètres de câble, sur le gros traîneau. Résultat, me voilà hier avec plus de 100 kg à tracter, alors qu'il vient de tomber vingt centimètres de neige, et que la température avoisine les -35°C ! Il me faut plus de cinq heures pour la manip, la bathysonde et le GPS gèlent, je reviens bredouille. Aujourd'hui, moins ambitieux, je reprends la petite pulka et la corde, et je garde la bathysonde au chaud dans ma combinaison jusqu'au moment de la plonger dans l'eau. C'est peu confortable mais efficace : les résultats sont bons, pourtant le mercure s'approche des -40°C. Chaque sortie est une petite aventure !