Vagabond attend son équipage à Miquelon

  • bond a Miquelon ete 2018

Jacky nous donne des nouvelles de Vagabond, au sec à Miquelon jusqu'en avril 2019 : "L'été n'a pas été beau, brume, pluie et vent; il ne fait beau que depuis mi août; juin et juillet ont été catastrophiques, même que jusque là rien n'avait bougé sur le bateau. Mais dans la première quinzaine d'août, la grosse éolienne est tombée, c'est le tube en alu qui a cassé, et il ne lui reste plus que 2 pales. Autrement rien n'a bougé. Le bateau qui était à côté, parti en mai pour faire le passage du Nord Ouest revient : ils n'ont pas pu passer, il devrait arriver dans quelques jours et passer l'hiver ici."

En effet, le passage du Nord-Ouest ne s'ouvrira pas cette année. Les gardes-côtes canadiens ont demandé aux navires, petits et grands, de faire demi-tour. La saison fût compliquée, avec naufrage et échouage... Où va-t-on ?

Quand à nos amis à bord de Babouch'ty, ils ont atteint le 9 septembre le petit village de Sachs Harbour sur l'ile de Banks, dans les Territoires du Nord-Ouest au Canada, après 83 jours entre glace et eau !


Mission banquise en Terre Adélie

  • Eric et Gerard retrouvailles devant L Astrolabe
  • Colonie de manchots Adelie et base DDU

Dans un premier temps, je dois vérifier l'état de la banquise dans les environs du navire. Quelle bonne surprise de voir alors arriver Gérard Guérin, en hélico depuis la base de Dumont d'Urville où il est arrivé en avion il y a quelques jours. Expert à la tronçonneuse, il vient assister l'amarrage du brise-glace. Et nous voilà tous les deux mandatés par l'IPEV pour contribuer à la bonne installation du gros bateau rouge contre la banquise : un joli clin d'oeil à notre long périple autour de l'Arctique, à bord de Vagabond, en 2002-2003. J'arpente la région pendant 8 jours, entre le bord de la banquise, où l'Astrolabe est amarré, et la base de Dumont d'Urville, distante de 50 km. La proximité avec les manchots et les phoques est incroyable. Ici, pas d'ours ni de renard. Pas de prédateur. La banquise est parfaite, solide, épaisse, bien enneigée, et plane (ni hummock ni sastrugi). Rien de tel que d'arriver en motoneige à DDU pour avoir une bonne idée de l'immensité. Je complète les mesures dans les environs de la base, jusqu'au rocher du débarquement, où Jules Dumont d'Urville a pris possession de la Terre Adélie, en 1840. Le 24 novembre, le ballet des convois de fioul et des hélicos est terminé, tout a été débarqué, L'Astrolabe reprend la mer. L'arrivée à Hobart le 1er décembre marque la fin de R0 (première rotation). Je retrouve ma famille à Ambato (en Equateur), juste à temps pour ressentir le tremblement de terre du dimanche 3 décembre à 6h19 du matin, de magnitude 6.2, dont l'épicentre se trouve à quelques centaines de kilomètres de la maison !

Pour en savoir plus:

Voir l'album photo du périple.

Récit de Serge Fuster, chef de district (mission TA67), à lire sur le blog officiel : Un transfert d'enfer.

Très bel accueil à Dumont d'Urville.

Des plis philatéliques, imaginés par Eric Sengler, le gérant postal de la base française (TA67).

Voir ici la position du navire en direct.

Mission en Equateur.