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Le fils de Robert

  • Le fils de Robert

Barreur hors pair, le fils de Robert nous a permis de mener à bien la deuxième moitié de cette traversée, de l'Île aux Ours à Tromsø, au nord de la Norvège. Conditions très favorables pour cette navigation, de 10 à 35 noeuds de vent au portant, mer formée mais pas trop, les deux moteurs Yanmar en pleine forme grâce -en partie- à la grande toilette offerte lors de la dernière escale.

Malgré quelques absences, le fils de Robert a donc fait son travail de la plus belle façon, nous permettant de venir nous mettre à couple du Manguier, navire qui accueillera les prochaines aventures de l'équipage régulier de Vagabond, pour une navigation arctique devant le mener une fois de plus jusqu'au Japon.

Tout l'équipage se requinque, et file la grande forme, alors que les moussaillons de service se préparent à retourner à leurs activités habituelles, non sans que l'un d'entre eux ait réalisé d'invisibles mais importants travaux sur la toile numérique reliant Vagabond et son équipage au reste du monde. (Soifran)


Où est l'Ours ?

N'écoutez pas les brochures et les agences de voyage. On voit trop souvent des touristes égarés à la recherche des ours qui ont donné leur nom à l'île située entre l'archipel du Spitsberg et le nord de la Norvège. Point d'ours, donc, mais des myriades d'oiseaux parfois organisés en colonies ; macareux, pétrels fulmars, guillemots de Troïl et mouettes tridactyles font donc de cette île une destination mieux adaptée aux ornithologues qu'aux amateurs de plantigrades. (Soifran)


Ciao Inglefield

  • coupzydon

17 juillet. Après que la décision a été prise, tout s'est accéléré. Chaîne briquée à neuf, lignes de vie installées, vaisselle et affaires personnelles rangées, voiles parées, moteurs vérifiés. Ce n'était pas une décision facile à prendre; on laisse forcément un bout de soi en quittant un lieu où l'on a vécu cinq ans, couper les amarres et en laisser un bon tronçon derrière ne laisse pas de glace. Nous voguons maintenant vers Tromsø où Vagabond prendra ses quartiers d'été. (Soifran)


Boutes

  • Celebration depart

Patience et longueur de temps, enfin on espère. Deux cent mètres d'amarres dans les glaces et quatre-vingt mètres de chaîne à remonter et à laver maillon par maillon sont les seuls liens qui nous relient à la petite anse d'Inglefield, ou Vagabond termine son cinquième et dernier hivernage successif. Émotion célébrée à coup de fusées sur la plage. Plus tard les moussaillons consacrent leur soirée à l'étude des nœuds et au matelotage. Demain, on file ? (Soifran)


Erratum et bête curieuse

  • Des pieds et des mains mat meteo

Les lecteurs avisés et informés de ce journal n'auront pas manqué de noter qu'une erreur de calcul s'est glissée dans le précédent billet, l'âge de l'équipage passant en effet de 148 à 149 ans et non de 177 à 178.

Pendant ce temps les travaux continuent, l'annexe frôle le front du glacier, et un équipier s'est même baigné, profitant de la clémence accordée par les éléments, à moins que ce ne soit le contraire. Un animal étrange a été repéré sur le mât météo, toute personne possédant des informations sur cette espèce inconnue est priée de nous en faire part. (Soifran)


Bientôt la quille

  • Amarre givree

Bien que Vagabond soit dépourvu de cet appendice stabilisateur, nous n'en sommes pas moins pressés de partir pour la navigation qui nous attend, jusqu'à Tromso au nord de la Norvège. La baie d'Inglefield étant quasiment libre, ce ne sont que quelques heures de préparatifs sur le bateau et surtout deux amarres prises dans la glace qui nous retiennent. Mission du jour : charrier du sable noir pour tenter d'accélérer la fonte autour des cordages prisonniers. Pendant ce temps, au soleil de minuit, l'âge du capitaine reste le même mais celui de l'équipage passe de 177 à 178. La flottabilité du navire ne semble pas s'en ressentir. Vivement qu'on mette les voiles. (Soifran)


De la visite

  • Ours s etire

La glace qui nous entoure continue de fondre, et nous avons passé une partie de la journée à larguer les amarres, les détachant de la côte et lorsque c'était possible de la banquise en train de se fracturer. Pendant ce temps une activité intense avait lieu autour de nous; un jeune ours blanc a réussi à attraper un phoque, mais il a vite été rattrapé par un mâle plus âgé qui lui a dérobé son butin. Un troisième ours a rejoint le théâtre des événements, nous offrant en direct le ballet de la loi du plus fort. Le soir, après une séance de visionnage de photo dans le carré du bateau, un ours -l'un des trois précédents ?- nous a rendu visite, se prélassant sur une plaque de glace à proximité du bateau. Cédant à sa curiosité, il est venu à moins de 3 mètres de nous ! Il a fallu tout de même envoyer un pétard pour le dissuader de s'installer le long de la coque pour la nuit. De quoi contredire Eric et France qui commençaient à trouver les ours bien timides cette année. (Soifran et Eric)


Mille milliards d'amis

  • Freres jumelles

La zone prise par la banquise rétrécit de jour en jour. La concentration d'animaux s'en ressent, et nous nous retrouvons dans une atmosphère privilégiée pour l'observation des différentes espèces qui cohabitent au Svalbard en cette saison. Canards eider, guillemots miroir, sternes arctiques, mouettes ivoires, ours polaires, narvals, phoques annelés et belougas ont montré leur nez (ou leur dos) pendant cette journée, nous laissant philosophes quand à la place du règne animal sur cette planète. (Soifran)


La vie au grand air

  • 473bis Piem fire

Ces jours-ci la petite équipe goûte aux joies des activités de plein air. Faire brûler les anciennes niches des chiens pour pouvoir faire des grillades, démonter une canadienne de quelques trois cent kilos et la transporter dans sa résidence temporaire, faire des promenades pour admirer le paysage et évaluer l'état de la fonte des glaces sont quelques unes des occupations de la colonie estivale d'Inglefield. Un mot d'ordre : laisser la zone la plus propre possible. (Soifran)


Frères et ours

  • Leonie Soifran source

Arrivés il y a 72 heures, accompagnant Léonie et France vers leur résidence estivale, Paul-Mathieu et François, alias Piem et Soifran, profitent de la période qui précède la débâcle pour passer un peu de temps en compagnie de leur frère Eric et de sa famille à bord de Vagabond. Le cadre est somptueux et la météo clémente, facilitant les sorties pour organiser le démontage des installations scientifiques restantes, pallier aux besoins en eau et se promener. Les ours, nombreux en cette saison, restent à une distance respectable, s'intéressant davantage aux phoques venus en masse qu'à l'activité intense régnant aux alentours du bateau. Léonie est d'une aide précieuse pour faire le plein d'eau à la source. (Soifran)