Météo du 2 novembre à 7h
Baromètre 999.9 mb, température -3, vent de sud-est 23 nœuds, ciel nuageux, neige, mauvaise visibilité, épaisseur de la banquise autour de Vagabond 22 cm. Et toujours un ours polaire en moyenne par jour.
Baromètre 999.9 mb, température -3, vent de sud-est 23 nœuds, ciel nuageux, neige, mauvaise visibilité, épaisseur de la banquise autour de Vagabond 22 cm. Et toujours un ours polaire en moyenne par jour.
Marina et Mark s'installent peu à peu à Inglefielbukta. Avec les 5 chiens et un ours chaque jour en moyenne, l'endroit est fréquenté, presque un petit village ! Les prévisions météo pour ce soir et demain matin annoncent beaucoup de vent, mais amélioration ensuite. La glace entre et sort de la petite baie, les températures sont assez basses.
En raison du mauvais temps, l'hélico a du faire demi-tour dimanche matin, la glace se formait sur l'appareil. Hier les conditions étaient meilleures, et le Dauphin d'Airlift s'est posé à côté des chiens, dérangeant alors un ours en train de manger un phoque depuis quelques heures. Le temps de rejoindre la berge avec nos sacs, en tirant l'annexe à travers un brash compact (nombreux débris de glace), il était temps de partir, les pilotes ne souhaitant pas voir l'ours s'approcher de l'hélico. Petit pincement au cœur pour France et moi, en quittant Vagabond, vol superbe et rapide vers Longyearbyen, où nous avons pu croiser Marina. Elle rejoindra Mark, Vagabond et les 5 chiens dans 1 ou 2 jours. En attendant, l'ours doit être de retour pour finir son phoque ! Quand à nous, après une escale à Oslo, nous voilà déjà en France, surpris par la douceur du temps, les arbres, la foule... oubliés depuis l'été 2004.
Vous trouverez ici régulièrement des nouvelles de Marina et Mark, à bord de Vagabond. Voir aussi la page Actualités.
Vagabond est prêt pour l'hiver, bien maintenu dans son abri par l'ancre et plusieurs amarres à terre. Nos 5 joyeux compagnons sont partis hier pour Svea, zone habitée la plus proche qu'ils devraient rejoindre à pied en 3 jours. Mark, France et moi les avons accompagné jusqu'au pied du glacier, où les restes d'un phoque que venait de dévorer un ours ont fait le bonheur de nos 3 chiens. C'est alors que 5 ou 6 belougas sont passés tranquillement à quelques mètres de nous, devant le front du glacier. Magnifique.
L'hélico est attendu ce matin avec les 2 chiens de Marina et Mark, leurs niches, et un peu d'équipement. France et moi quitterons alors Vagabond, confié à Mark et aux 5 chiens. Marina les rejoindra dans quelques jours, profitant d'un autre vol hélico.
Après 15 mois d'absence, nous sommes ravis de rentrer en France pour quelques semaines, de retrouver nos proches et de participer au Festival du Film d'Aventure de Dijon dans 3 jours !
Les chiens, installés sur la berge depuis notre arrivée, nous ont réveillé ce matin, en aboyant après un ours qui s'approchait un peu trop. Nous savons ainsi que notre nouveau compagnon, Ymiak, est efficace pour prévenir de la présence d'un ours. France et moi achevons maintenant de préparer Vagabond pour l'hiver, d'installer la station météo, et de passer les consignes à Mark. Pendant ce temps, les 4 jeunes guides en formation parcours les environs avec leur instructeur Erik, et préparent leur retour à pied vers une région plus habitée.
Nous avons atteint la côte Est du Spitsberg dans la nuit de dimanche à lundi, illuminée par de splendides aurores boréales. La mer s'est peu à peu calmée, nous permettant de faire quelques relevés hydrographiques, et d'observer un orque avant d'entrer dans la baie d'Inglefield. Un ours nous attendait sur la plage enneigée, comme l'année passée lorsque nous avons découvert cette jolie petite baie bien protégée, où Vagabond s'apprête à passer un deuxième hiver.
8 personnes et 3 chiens à bord de Vagabond, en escale dans une petite baie au sud ouest du Spitsberg. En attendant des vents plus favorables pour contourner le cap sud, les échanges vont bon train à bord : avec Mark, qui remplacera France et moi pendant notre retour en France, avec Erik, guide au Svalbard (trekking, ski, motoneige), et avec ses 4 jeunes guides en formation, Jeppe, Ingebjorg, Vera et Kristin.
Vagabond est en escale pour encore quelques jours à Longyearbyen, comme vous pouvez le constater sur la webcam du port : http://www.ssd.no/files/havna/havnebilde/havnbilde1.jpg.
L'été au Groenland fût fantastique, les missions ornithologiques et géologiques un succès, les photos sont en ligne. Nous préparons actuellement le deuxième hivernage, ainsi que notre retour en France, dès que Vagabond sera en place pour l'hiver, et entre de bonnes mains, au même endroit que l'hiver passé.
Après une très chaleureuse escale à la base polaire polonaise de Hornsund (http://hornsund.igf.edu.pl/index_en.php) - première douche depuis bien longtemps ! - Vagabond est arrivé hier à Longyearbyen. Préparatifs en cours pour les missions scientifiques qui nous attendent au Groenland. Gérard Guérin, que nous retrouvons à bord pour 3 jours, s'active à installer un énorme treuil hydraulique ! Départ dans 2 jours si possible...
Escale tranquille dans une baie magnifique, au sud-est du Spitsberg, Isbukta. Nous avons pu quitter notre site d'hivernage mercredi soir, et sommes en route pour Longyearbyen. Retour en ville prévu dimanche ou lundi... En chemin, quelques relevés bathymétriques depuis le bateau, là où nous étions venus en motoneige ou en hélico pendant l'hiver, ainsi qu'une plongée à la recherche d'un marégraphe. Superbe plongée mais pas de trace de l'instrument installé par l'équipe d'Antarctica il y a 10 ans.
La voie est presque libre. Les températures positives et les marées ont grignoté notre banquise, il ne reste plus que quelques grandes plaques de glace dont celle qui retient encore Vagabond. Même notre site de baignade du week-end dernier est parti ! Les phoques sont de plus en plus curieux, n'hésitent plus à s'approcher de nous, et attirent les ours. 7 au total aujourd'hui, dont nous avons pu admirer les différentes techniques de chasse tout au long de la journée. L'affût, la course, l'apnée, efforts peu fructueux malgré la grande quantité de phoques rassemblés ici. Dans quelques jours, il n'y aura plus de glace du tout, et les ours devront aller chercher leur nourriture bien plus loin. Quand à nous, le rangement s'accélère, il faut transformer notre refuge en bateau à nouveau, tout attacher, tout vérifier, et récupérer tout ce qui se trouve sur la banquise ou sur la plage. L'eau est devenue si trouble (ruissellements de la moraine), la chaîne étant si enfouie dans la vase, que mes 2 dernières plongées pour récupérer l'ancre furent vaines. Les moteurs bien lancés ne nous permettent pas encore de bouger, mais nous savons maintenant que le départ est imminent. Les chiens ne se doutent pas de ce qui les attend...