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Les oies sont de retour

  • Mesure profondeur dans trou de phoque

En traversant le fjord avec le glaciomètre, je croise une vingtaine d'oies bernaches qui me survolent, en formation, à basse altitude. Elles passent très près et semblent m'observer, je distingue parfaitement leurs yeux. Elles terminent une longue migration, les couples unis pour la vie viennent ici pour retrouver leur lieu de nidification préféré.

A terre, l'éclosion des fleurs commence, splendide. Les rivières coulent depuis quelques jours, nous n'avons plus besoin de casser de la glace pour avoir de l'eau. Les mouches amusent Léonie et Aurore qui les collectionnent !

A bord, France achève l'inventaire, et commande les vivres nécessaires pour l'été, et déjà pour l'hiver prochain. Lorsque le brouillard se lève, et que le soleil chauffe, même si le poêle est éteint, il peut faire plus de 25°C dans le bateau. Avec la fonte, les restes de graisse de phoque surgissent, et les chiens sont déplacés pour éviter qu'ils ne se roulent trop dedans. Chacun reçoit une planche pour pouvoir s'allonger au sec.

Dans le fjord, je continue les relevés hydrographiques et les mesures d'épaisseur de banquise tous les trois jours. Le glaciomètre a déjà parcouru plus de 2000km. Avec la fonte, d'anciennes traces sont visibles, elles datent de novembre ou décembre dernier. Une autre trace me surprend, celle d'un phoque égaré : je la suis sur environ quatre kilomètre avant de la perdre... qu'est donc devenu ce phoque ?

Avec le sondeur portable, en allant de phoque en phoque, et en plongeant chaque fois la sonde dans le trou par lequel l'animal vient de disparaître, nous obtenons des données bathymétriques sans avoir à percer la banquise. Les cartes marines sont très peu précises, par ici, et il serait intéressant de localiser le seuil du fjord. De son côté, la caméra, plongée dans quelques uns de ces trous, révèle une eau plus trouble et plus verte qu'il y a quelques semaines.


De passage au village les 5 et 6 juin

  • Fracture a franchir

C'est sans doute le dernier trajet en famille, en motoneige, jusqu'à Grise Fiord. Les fractures commencent à s'ouvrir, il faut parfois faire un détour pour trouver un passage moins large. Quelques petites morues arctiques nagent juste sous la surface, en suivant ces couloirs de glace. Il n'y a plus de neige dans le village, il faut laisser la motoneige sur la berge, au bord de la banquise. Les chiens Elvis et Marly sont du voyage, seules Bella et Unnuaq resteront au bateau jusqu'à la débâcle. Léonie, et même Aurore, reçoivent de superbes cadeaux à l'école, pour marquer la fin de l'année scolaire. Un grand brunch est organisé pour tout le village, dans les salles de cours. Au magasin-banque-poste, un colis cadeau nous attend : du fromage (merci Ariane) ! Ainsi qu'un gros sondeur, envoyé par le Jet Propulsion Laboratory (Nasa), à installer pour la mission qui démarre le mois prochain en baie de Melville. Le temps de répondre à une interview par téléphone pour Ouest-France, de réparer les connexions du glaciomètre, et nous repartons pour Vagabond tard le soir. Les lumières sont magnifiques, il fait plus frais (c'est mieux pour la motoneige), la neige est moins molle. Arrivée à 1h30 du matin.


Vent et pluie !

  • Atelier inukshuks
  • Reparations soudures bouee Ukiuq
  • Enfin assez de vent pour le kite

La pluie ! Quelle surprise d'entendre les gouttes tomber sur le pont, de les voir s'écraser sur les vitres, de sentir l'eau sur le visage... Depuis neuf mois ne tombaient que des flocons de neige. Les filles sont ravies de jouer sous la pluie, et France en profite pour laver le roof et le pont.

Les températures moyennes sont positives depuis quelques jours, et la neige fond rapidement, surtout à terre. Il est à peine possible de construire des inukshuks, mais on peut bricoler dehors sans attraper d'onglée, ce qui est bien appréciable pour tenter de réparer la bouée océanographique Ukiuq (projet Sentinelles des glaces), ou pour installer le nouveau glaciomètre (EM31) dans la pulka bleue (l'ancien est reparti chez le fabricant pour maintenance).

Le changement de saison est aussi marqué par l'arrivée du vent : notre fidèle kite (petite aile de traction fabriquée par France au Svalbard en 2006 avec les restes d'une tente déchirée par les ours) a enfin pu prendre un peu l'air ! Rien de tel pour se défouler de temps en temps, tout en préparant la saison de navigation qui approche.


Pour la chair de l'omble

  • Bonne peche pour France
  • La majorite des habitants de Grise Fiord participent au Fishing Derby
  • Mesure des prises

Chaque année, les habitants de Grise Fiord se retrouvent presque tous sur un lac gelé pour une grande compétition de pêche à l'omble chevalier (Arctic charr), le Fishing Derby. Nous sommes invités à nous joindre à ces quatre jours de camping, au nord de l'île Devon, de l'autre côté du grand détroit de Jones. Une vingtaine de tentes pour environ soixante personnes, ambiance festive et conviviale sous un magnifique soleil. Les trous dans la glace sont parfois percés sous les tentes, afin de pouvoir pêcher à l'abri et au chaud ! On essaye d'autres trous, on goutte les poissons crus et congelés... Certains pêcheurs prouvent un réel talent. Les premiers prix reviennent cette année à la même personne : la plus grosse prise, 80,5cm, et le plus grand nombre, 28 poissons.

Nous apprenons aussi à poser un filet avec un engin étonnant, d'origine groenlandaise, qui permet de tendre une corde sous la banquise entre deux trous. Mais en vain, le filet de Larry et le nôtre restent vides !

Le trajet est long mais fort sympathique, la caravane de motoneiges et de traîneaux s'arrête régulièrement pour boire du thé ou manger un morceau, pour observer des animaux ou repérer le meilleur passage sur la banquise accidentée. Au retour, nous observons un ours d'assez près, à peine inquiété par le bruit de nos machines. Peu après, nous trouvons une tête de harpon, puis un phoque fraîchement tué, tous deux perdus par des chasseurs malchanceux. Je laisse France, Aurore et Léonie au village, puis poursuis ma route jusqu'à Vagabond. A 10h ce matin, épuisé par une nuit (jour permanent) et 180km de motoneige, je suis presque surpris de constater que tout va bien à bord : le congélateur fonctionne et les batteries du bateau sont correctement chargées grâce aux panneaux solaires, les chiens m'accueillent joyeusement, le poêle est éteint mais il fait 15°C dans le carré grâce au soleil et au roof panoramique, les canalisations du générateur ne sont pas gelées, ni les produits frais stockés dans la salle machine. Le temps de faire le relevé météo et d'avaler un en-cas, et je m'endors pour quelques heures. Quelle virée !

Le lendemain, je retrouve les filles à Grise Fiord. Nous assistons ensemble à la remise des prix, où nous rencontrons Mike Beedell, et Hubert et Luc Sagnières, qui achèvent un raid à ski sur l'île Devon. Mike, photographe, a franchit l'essentiel du passage du Nord-Ouest en catamaran de sport avec Jeff MacInnis entre 1986 et 1988. Il se souvient bien de Vagabond'eux, et de son équipage polonais, alors en hivernage sur la plage de Gjoa Haven.


Sous la banquise

  • Trou vu de dessous
  • Plongee dans trou de phoque agrandi

J'étais impatient de mettre la tête sous la banquise, surtout depuis que les températures sont plus clémentes, ce qui rend plus agréables les préparatifs et la sortie de l'eau. Par un trou de phoque agrandi (avec le matériel, mon tour de taille est nettement plus grand que celui d'un gros phoque annelé !), j'ai plongé sous la glace. Malgré l'épaisseur de la banquise et de la neige, mon phare s'avère vite inutile, la lumière transmise est suffisamment forte pour s'orienter. Le soleil a d'ailleurs engendré la pousse d'algues microscopiques qui recouvrent le dessous de la glace, devenue brune. Ca et là, et davantage à proximité du trou, de grandes traces de griffures de phoques. Je ne distingue pas le fond, à environ 100m sous mes palmes, mais beaucoup de plancton, varié et de toutes les tailles. A la surface, je devine les petites têtes bien encapuchonnées de Léonie et Aurore, assises dans la neige au bord du trou. Le contraste entre les deux mondes est fascinant, seulement séparés par une couche de glace uniforme.

Le lendemain, j'accompagne en motoneige les cinéastes Hugues et Adrien jusqu'à Grise Fiord, d'où leur voyage retour vers la France se poursuivra en avion, après six semaines de tournage.


Un an

  • Brume de printemps

Voilà un an que Vagabond a quitté son port d'attache, Brest (revoir les photos du départ). Il devrait le retrouver dans un peu plus de deux ans. Les principaux objectifs, jusqu'à présent, ont été atteints : collaborer à des programmes scientifiques et hiverner en famille au Nunavut à proximité d'une communauté inuite. Je vous raconterai prochainement la petite expédition scientifique de cette semaine, entre Resolute Bay et Grise Fiord, en motoneige, organisée par Christian Haas (à propos du programme scientifique). En ce dimanche de printemps (-15°C la nuit, -4°C le jour), date anniversaire de notre départ, des amis de Grise Fiord sont venus nous rendre visite, seuls ou en famille. Institutrice, gendarmes, chasseurs... un plaisir d'accueillir nos voisins à bord de Vagabond. Tous sont heureux de vivre à Grise Fiord et de partager leurs histoires. Parmi eux, deux arrières petits-enfants de Robert Flaherty, qui a rendu célèbre le peuple Inuit en 1922, avec son film "Nanouq l'Esquimau". Nos amis n'ont pas de copie du film de leur aïeul, mais, heureuse coïncidence, nous pouvons leur en proposer une ! L'ambiance est festive et nous rions tous de bon coeur lorsque les frères Tom et Jopee nous racontent comment, chacun de son côté, ils ont une fois réussi à approcher lentement puis tirer précisément sur un phoque, avant de courir vers l'animal et de découvrir qu'il s'agissait, dans les deux cas, d'un sac poubelle ! La nuit dernière, Tom a aidé son frère Kavavow a rapporter deux morses au village, c'est la meilleure nourriture pour leurs chiens qui s'apprêtent à partir pour une nouvelle longue chasse à l'ours.


640km avec le glaciomètre

  • SAR Track Resolute Grise May 2012 legendes web

Tom Kiguktak et moi embarquons à Grise Fiord dans le Twin Otter de Kenn Borek. Vol magnifique au-dessus du détroit de Jones, que nous allons bientôt arpenter avec le capteur électro-magnétique EM31, pour en savoir plus sur l'épaisseur de la banquise. Christian Haas nous accueille à l'aéroport de Resolute Bay, et nous profitons des installations du Programme du plateau continental polaire pour préparer nos motoneiges et notre équipement.

Resolute est le village voisin de Grise Fiord (400km à vol d'oiseau !), il est deux fois plus peuplé (environ 240 habitants), il date lui aussi de la délocalisation du Haut-Arctique. Les bases scientifiques et militaires y engendrent un trafic aérien important, dont profitent aussi touristes et aventuriers. Discussions enthousiastes avec Wayne Davidson, météorologue francophone passionné, avec le responsable de Kenn Borek à qui j'envoie les relevés météo quotidiens, avec un scientifique qui vient de poser 45 colliers pour suivre la population locale d'ours polaires... Nous découvrons aussi la toute nouvelle arène (patinoire) du village !

  • Mise au point glaciometre2
  • Campement au milieu du canal de Wellington

Après deux jours de préparatifs, nous sommes fin prêts pour faire route vers Grise Fiord. L'objectif est de suivre une partie du parcours effectué en avion par Christian le mois précédent, dans le canal de Wellington, afin de valider les mesures du capteur électro-magnétique (EM bird) aéroporté (DC3). Puis de traverser le détroit de Jones dans sa longueur jusqu'à Grise Fiord.

Une petite expédition de cinq jours, le rythme est soutenu, nous ne dressons le camp que trois fois. Brume épaisse, vent violent, glace très accidentée... mais aussi grand beau temps et neige superbe par moments ! Nous sommes assez souvent dans les traces des Rangers (mission de fin avril). L'EM31 souffre pas mal, il faut bricoler régulièrement, heureusement les données sont bonnes. Beaucoup d'ours sur notre route, mais un seul sera observé de vraiment près. C'est un régal de partager cette mission avec Tom, il aime sa région et nous fait profiter de son expérience de chasseur.

  • Eric Christian et Tom

France, Léonie et Aurore, ainsi que Hugues et Adrien, nous accueillent à bord de Vagabond. La dernière étape fût de plus de 24h. Nous prenons tout juste le temps de dormir et manger un peu, et de faire des carottages dans les environs du bateau. Christian doit prendre l'avion dans quelques heures, Tom et moi l'accompagnions jusqu'à Grise Fiord pour les derniers 50km de notre périple, toujours en tractant le vaillant glaciomètre. Nous nous souviendrons longtemps de ce périple !

Voir toutes les photos.

Lire l'article de Christian Haas sur l'état de la banquise (janvier 2014).


Anniversaire et WE à Grise Fiord

  • Depart Liza
  • Pique-nique du dimanche en famille
  • Grise Fiord depuis montagne

Par France Pinczon du Sel.

Eric est le roi des surprises. Pour mon anniversaire, Liza débarque "à l'improviste" pour midi, complice avec Eric ! En plus d'une belle peau de phoque et d'une fourrure de loup, elle m'offre le meilleur : partager son expérience de chasseur le temps d'un après midi ! Nous partons toutes les deux à la chasse aux phoques, qui commencent à se montrer sur la banquise. A plusieurs reprises nous stoppons à distance raisonnable, Liza appuie son arme sur le pare brise de son skidoo, vise et tire. L'animal est au moins à 300m. Parfois le phoque plonge trop tôt dans son trou. Enfin elle en blesse un, qui néanmoins se glisse dans son trou. Nous nous postons alors tout proche en attendant que l'animal ressurgisse, il a besoin de respirer. Liza est prête à tirer, moi à crocheter. Cinq minutes plus tard j'entends souffler doucement, puis de plus en plus fort, enfin le museau du phoque apparaît dans la glace rouge sang. Liza le crochette par la gueule, je le maintiens tandis qu'elle l'achève d'une dernière balle. La peau se déchire mais je le rattrape en crochant dans son dos. Tandis que je le maintiens la tête hors de l'eau, Liza va chercher le tuk pour assurer la prise et aider à le sortir de l'eau. Je tente de le hisser doucement mais la peau se déchire à nouveau, cette fois il coule ! C'est en faisant des erreurs que l'on apprend... Un phoque est trop lourd pour être hissé par un seul crochet sur la glace. Plus loin, nous nous mettons à l'affût devant un trou de respiration. Je comprends la distance, la position de tir pour ne pas être vue mais tirer quand même assez verticalement. Et surtout, patience et silence. Liza voit bien avant moi tout ce qui vit sur la banquise. Je sens son plaisir et son expérience... elle a commencé à chasser à l'âge de 5 ans ! Cet apprentissage me servira bientôt, j'espère. D'autant que ce jour m'apporte l'outil rêvé, le ulu qui sert à traiter les peaux de phoque, autant qu'à les manger. Le couteau de femme inuit. C'est Aksakjuk, le mari de Liza qui l'a fabriqué, en trois jours. C'est donc le cadeau de Eric, complice de nos meilleurs amis de Grise Fiord. Les beaux dessins de Léonie si bien empaquetés ont aussi marqué mes 42 ans !

Arrive le week end, au village. Eric s'envole pour Resolute avec Tom, pour des mesures de banquise jusqu'à Vagabond. Ils rejoignent Christian Haas, pour qui nous travaillons depuis cet été. Après son départ, nous avons pu survoler Vagabond avec les cameramen, accompagnés de quelques amis de Grise Fiord. Aurore s'est endormie dès le décollage mais Léonie a pu profiter des couleurs magiques du soir, de l'étonnement de nos quatre chiens à voir l'avion tourner et virer bon nombre de fois autour d'eux.

Dimanche, j'ai pu enfourcher notre skidoo et me joindre à un groupe jusqu'au dessus du village, en profitant du glacier derrière la montagne. Les plus hardis escaladent les pentes verticales avec leurs engins et les dévalent ensuite à pleine vitesse. Bonne et belle équipée... sans enfants ! Dès 16h, en ré-attelant le qamutik, j'étais ravie de conduire une joyeuse petite troupe d'enfants au pique-nique, au bout de la "ice road". Les familles ont l'art et la manière d'installer rapidement les réchauds, les victuailles, la neige à fondre, le phoque gelé et découpé sur place, les morceaux de caribou... Chacun cuisine dans une joyeuse ambiance, insolite de par la glace si vive que les déplacements se font en glissant plus qu'en marchant. Les glissades d'ailleurs vont bon train, certains ont leurs patins pour une partie de hockey et puis soudain, un moment de recueillement présidé par Aksakjuk devant les plats rassemblés, et enfin, le régal. Retour à 20h, avec la fournée d'enfants dans le qamutik, heureux.

Aksakjuk nous a parlé de son passé à Grise Fiord. Son histoire ainsi que celle de Liza, depuis leur enfance, sont fortes. Elles donnent un éclairage supplémentaire à tout ce que l'on a pu entendre sur l'incroyable histoire de la "relocalisation" inuite à Grise Fiord.


Un nouveau capteur sous la banquise

  • La banquise ondule sous la pression des glaciers
  • Mise a l'eau enregistreur salinite temperature

Un enregistreur de salinité et de température a été installé hier, au milieu du fjord du Cap Sud, à cinq mètres sous la banquise. C'est dans un trou de phoque que l'instrument a été plongé, bien plus facilement que s'il avait fallu faire le trou nous-mêmes ! Les mesures se font automatiquement toutes les deux minutes et demi, l'enregistreur sera récupéré juste avant la débâcle, en juillet. De plus, tous les trois jours, l'instrument est descendu à 10m, 15m, 20m, 30m et 50m pour mesurer la salinité et la température de l'eau à ces profondeurs utiles.

Actuellement, à minuit pile, le soleil se cache derrière la montagne la plus proche de Vagabond, mais se trouve encore bien au-dessus de l'horizon ! Il nous faudra attendre la fin de l'été pour revoir un coucher de soleil. En attendant, les conditions printanières (-22°C le matin, -10°C dans la journée) nous permettent désormais de faire des sorties plus longues en famille, pour des mesures scientifiques ou pour un pique-nique, le plus souvent avec les quatre chiens.

Nos amis cinéastes, à bord pour encore deux bonnes semaines, n'ont pas hésité à devenir temporairement baby-sitters pour que France et moi puissions faire ensemble deux longues virées dans les alentours. L'une dans les montagnes : quel plaisir de découvrir notre environnement depuis les sommets voisins (700m) ! L'autre jusqu'au fond du fjord, à 30km du bateau, avec le glaciomètre : les glaciers poussent inlassablement la banquise qui se déforme sous la pression et ondule de façon spectaculaire, sans pour autant perturber les phoques, de plus en plus nombreux sous le soleil.


Phoques et technique

  • Taniere de phoque effondree
  • Depannage bouee Ukiuq

De plus en plus de tanières de phoques sont ouvertes, beaucoup de traces et de restes témoignent des festins des ours. Et depuis déjà dix jours, on aperçoit des phoques sur la banquise. L'un d'eux s'est même installé au soleil à 500m de Vagabond. Tout en écoutant les résultats du premier tour de l'élection présidentielle, sur RFI, nous comptons une bonne douzaine de phoques aux alentours du bateau !

En attendant un nouveau capteur de température et de salinité, en remplacement de la bathysonde, je tente de dépanner la bouée océanographique Ukiuq qui n'envoie plus ses données aux élèves et enseignants du projet Sentinelles des glaces.